Grado de dificultad: 3 (por el idioma)
Columnista: Roberto
Être fan de comics est une chose, écrire un article équilibré sur le sujet en est une autre bien différente. Notez bien que certains ont fait leur choix, et mélangent les deux, allègrement. J’annonce la couleur : je suis un fan de “Valerian et Laureline” un comic français de science fiction.
Inaugurant ma souscription toute neuve à Amazon Prime, je viens donc de voir, officiellement un film que j’avais déjà vu aux alentours de sa sortie, mais de façon un peu moins officielle.
Je parle ici du “Valerian and the City of a Thousand Planets”, de Luc Besson :
Contrairement à ce que dit le titre du film, l’album qui l’a inspiré n’est pas « L’Empire des Mille Planètes », le second album de “Valerian et Laureline“, qui se déroule sur « Syrte-La-Magnifique ».

mais « L’Ambassadeur des Ombres », sixième album, qui se déroule sur « Point Central » (qui devient « Alpha » dans le film).

Sans doute Luc Besson a-t-il trouvé le premier titre plus accrocheur (un jour, les faiseurs de rêves arrêteront de prendre les gens pour des imbéciles).
A mettre à son crédit, il y a la bonne idée d’avoir fait coïncider l’origine de Point Central pardon d’Alpha avec celle de la Station Spatiale Internationale.
Notez ce bon point, il n’y en a pas beaucoup (peut-être vient-il de Pierre Christin, créateur de ce comic, lui-même).
La trame du film est clairement inspirée de l’album, sauf que le Comic était nettement politique et sarcastique, et que le personnage principal était Laureline, qui en gros faisait tout le boulot.
Full disclosure : Dans toute la série, c’est Laureline le personnage central et la tête, alors que Valérian n’est que le gros bras pas très subtil.

Le film, lui, est militaire et brutal, et définitivement macho. Qu’est-ce qui lui a pris, par exemple de faire castagner Laureline ? Laureline en train de balancer des mandales ? Cela n’existe pas voyons ! Elle n’a JAMAIS besoin de cela.
Luc Besson prétend être un fan de mon comic préféré, pourtant il n’en a visiblement pas compris l’esprit : c’est une histoire féministe avant l’heure.
Ou c’est ainsi qu’il a préféré la dépeindre, parce qu’il croit que c’est ce que Hollywood est disposé à voir. Intéressant mais pas très rassurant, et surtout extrêmement rétrograde.
D’un autre côté, à comparer avec les énormités du style « Avengers », il y a assurément des points de ressemblance.
Cependant, je ne demande si les Américains sont aussi avides de cette vacuité ou si le battage qui est fait autour de ces coûteux navets ne serait pas plutôt un signe de la lassitude qui commence à se sentir… Surtout chez les Américains ces derniers temps (#MAGA).
Le film n’est pas mauvais, peut-être un peu trop dégoulinant d’effets spéciaux pour mon gout. En fait, ce que je trouve vraiment dommage, c’est que l’histoire originale était bien plus intéressante.
Quant aux acteurs, ils sont un peu écrasé par ces effets spéciaux.
Un second bon point serait à décerner à Cara Delevingne, laquelle, à part la couleur de cheveux, a un physique qui colle assez bien à celui de Laureline (en moins aimable), et s’en tire plutôt bien.


Aurait-elle été capable s’assumer le vrai personnage ? Mystère. Mais visiblement Besson ne le voulait pas ainsi, dommage.
Au final, “Valerian and the City of a Thousand Planets” n’est pas un mauvais film, juste pas du tout ce que sont les histoires de Valerian et Laureline.
Dans le film, il y a cette réplique de Valerian : « I don’t speak french » … REALLY !!!! Je suis un fan déçu, ne faites pas attention à moi.
Pour ceux qui ne l’ont pas fait, tâchez de vous procurer « L’Ambassadeur des Ombres ». C’est beaucoup moins long à lire qu’un roman, et vous ne le regretterez pas.
Leave A Comment