Grado de dificultad: 3 (Por el idioma)
Columnista: Roberto
Le présent article sera une divagation autour d’une notion qui ne m’a jamais convaincu. Et vous, lecteurs/amis de TMN, qu’en pensez-vous ?
Manu sait bien ce que sont les Startups
Manu, (pas trop) notre copain
Notre grand copain Manu (AKA Emmanuel Macron) fait à nouveau la une des journaux.
Note clarificatrice : sous ma plume, l’expression « grand copain » est, bien sûr, exagérée.
Dans quel bourbier s’est-il fourré cette fois-ci ? Lisons (en anglais) un article du Washington Post :
Uber Files put Macron’s neoliberalism in the spotlight
Oups ! Mais cela pourrait être une simple attaque « anti France » (ça arrive aussi). Quand les propres journaux français le reconnaissent, l’objet prend plus de relief :
Vidéo disponible sur le canal YouTube de Libération
Soyons justes : Manu est simplement logique avec lui-même. Uber n’a même pas eu besoin de le pousser fort pour qu’il tombe l’aide. Il était déjà convaincu.
Une équation mortifère
Manu n’est qu’un des éléments d’une équation (mortifère). Car Uber n’est pas français et n’est pas apparu seulement en France.
Ce cas est, pourtant, représentatif : la France a, depuis le début du XXème siècle, d’excellents transports publics. Les taxis, concept d’origine américaine (pas par hasard), représentent son maillon faible.
Le principe des taxis a toujours été toxique. Laisser des entreprises privées s’aproprier Codifier le transport individuel était une mauvaise idée (dans sa forme finale).
Cette idée était, bien entendu, de générer un impôt sur une activité difficilement contrôlable (avant la création des taxis).
Seulement voilà : compter sur un secteur pour s’autoréguler autour de principes injustes était illusoire. L’autorégulation n’existe pas, ni dans la nature.
Autour du monde, les taxis sont devenus, au fil du temps, un symbole d’inefficacité.
Les taxis ont ainsi participé, activement et efficacement, à leur propre destruction.
Simples projets …
Revenons à Manu et à une de ses marottes (sinon ce n’est sa marotte préférée) : les « Startups ».
Il adore cette notion, et encore plus lorsque ces Startups deviennent des « Licornes ».
Or, peu de gens savent ce qu’est exactement une « Startup » (ce que Uber fut à son début).
Les Startups ne sont pas des entreprises !
Eh non : il s’agit de simples projeeeeeeeets !
Vidéo disponible sur le canal YouTube du Point
Désolé, je n’ai pas pu me retenir … Reprenons : une Startup n’est pas une structure déclarée.
- Elle n’a pas d’employés officiels,
- Pas de statuts,
- Ne paie pas de salaires (officiels),
- Et, évidemment, ne paie pas d’impôts !
Startups : jouets pour enfants fortunés
C’est un « jouet » réservée à des gens fortunés pour « essayer » une idée (ou plutôt un projeeeeeet … pardon !)
Elle n’a donc aucun des gardes fous que tout un chacun doit avoir au moment de créer une entreprise … Comme c’est notre cas à nous tous, les gens qui ne sont rien.
Ultime pied-de-nez, projets (…) de gens fortunés et connus, les Startups n’existent pas mais sont pourtant cotées.
Sur quelle base sont-elles évaluées si elles n’existent pas ? Voilà un paradoxe intéressant et dangereux, surtout si cette évaluation atteint une valeur très élevée. #Unicorn
Notons, au passage, le sarcasme : la licorne, animal mythique, n’existe pas.
Il est donc fort possible (et, de fait, assez courant) qu’une licorne qui se matérialise se dégonfle complètement au passage.
A quoi (ou à qui) sert d’avoir des licornes dans l’économie d’un pays ? Bonne question.
Licornes qui deviennent des monstres
Une réalité moins romantique
Uber est un bon exemple de Startup (et de Licorne).
Dès que l’entreprise réelle a remplacé son concept éthéré, sa réalité est devenue moins romantique.
AKA création d’une nouvelle catégorie de marginaux, ni employés ni chômeurs, dont le fruit du travail est accaparé.
Le paragraphe antérieur était, inévitablement, politique.
Il y a, cependant, des leçons à retenir du cas Uber. Tous les acteurs impliqués ont leur part de responsabilité dans ce désastre :
- Une mauvaise idée (la création des taxis), née de la cupidité, s’est révélée toxique au fil des ans.
- Elle a généré une autre idée (créative et intéressante), qui a dégénéré, là aussi par cupidité.
- Toute une population (de conducteurs) a mordu à l’appât, plus par désespoir que par cupidité (mais aussi pour ça).
“All Magic comes with a price”
Dans la série américaine « Once Upon A Time », Rumpelstiltskin dit, de façon répétée, que :
“All magic comes with a price”.

Cette réplique est aussi valable dans la réalité. En particulier, les « Licornes » ont tendance à devenir de vrais monstres.
J’imagine que Manu dira que c’est aussi notre faute, et il n’aura pas vraiment tort. A un détail près : nous ne sommes par présidents, nous.
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