Grado de dificultad: 3 (Por el idioma. A contrario de lo que sugiere el título, se trata de un artículo en francés)
Columnista: Roberto
Je vais tâcher de faire un peu mieux que la tiède opinion émise par TMN sur un film récent que j’ai apprécié.
En regardant en mode, « binje watching », la nouvelle série Netflix « The Umbrella Academy, j’ai réalisé à quel point les américains avaient évolué (en bien).
Cette évolution a commencé avec l’apparition de la télé digital qui les a libérés de l’historique (mais pathétique) NTSC. La qualité visuelle de leurs réalisations s’est améliorée rapidement.
Bien sûr, ce n’était qu’une des réponses au problème : un étron en UHD reste un étron (et évidemment il en reste encore plein).
En revanche, il est clair qu’évènements comme l’évolution pardon la parenthèse politique à laquelle ils sont confrontés, et dont ils sortiront, les a fait grandir, vite.
J’ai énormément aimé la série pour beaucoup de raisons (je n’ai pas encore lu le comic, je le ferais assurément).
D’abord, il y a Ellen Page, ce petit bout de femme dont l’énergie la submerge complètement. Je me rappelle l’avoir vu dans ce film ridicule des X-Men où elle crevait déjà l’écran (note : cette série de films a cependant de bons moments, grâce à ses acteurs, dont elle…).
Puis, il y a le choix du sujet, un comic bien noir, comme les américains en ont publié plusieurs dans le courant de ce siècle, donnant un nouveau sens à l’expression « American dream ».
Ensuite, celui qui a conçu le comic est plus connu comme chanteur de rock (lead vocal du groupe My Chemical Romance). Cela donne une définition du mot talent un peu plus crédible que le terme postmoderne français de « contenu de qualité » (tiens, à propos, voilà une expression digne du lexique de novlange de TMN).
Et, finalement, il y a ce ton sarcastique, fait d’échanges comme le suivant :
- What did you like about her?
- “Cute butt, nice legs”
- “And something a little more profound than that?”
Il s’éloigne, le sexisme hollywoodien (pourtant encore si récent). Le fait d’avoir Ellen Page (tiens, à propos, encore une qui passe du côté Netflix) en vedette en est un signe supplémentaire. Car la petite dame n’est pas très douée pour faire semblant lorsque quelque chose lui déplait…
Le résultat est une histoire baroque et addictive. J’ai trouvé des analogies avec d’autres productions récentes : American Gods, Jessica Jones, ou The Good Fight ou encore Warm Bodies dans d’autres registres.
Ce sont quelques exemples, mais c’est une forme d’expression qui se généralise outre atlantique, comme une manière de transcender la médiocrité d’une certaine ambiance (dans laquelle les américains se reconnaissent de moins en moins).
Il y a tout un aspect de la série qui fait référence à des éléments culturels français, plus subtilement respectueux que le comic en soit (dont un des premiers chapitres dépeint Paris et les parisiens d’une façon très « baguette sous le bras »).
Ça, c’était pour remonter un peu le moral des français métropolitains… Pas sûr que cette culture survive en dehors du domaine académique.
Mais tout cela est sans importance. La question centrale qui a motivé cet article, je me la suis posée pendant toute la série : Ellen Page joue-t-elle du violon pour de vrai ?
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