Grado de dificultad: 3 (Por el idioma).

Columnista: Roberto

La información inicial siendo en francés, era solo lógico que el presente artículo lo fuera. Además, hablar con un autómata es como aprender un nuevo modo de comunicación.

Quand on ne veut pas de réponse …

Bard parle enfin français

À présent que Bard parle français, j’ai saisi l’occasion pour d’abord vérifier, puis établir un modèle de conversation avec cet outil.

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Bard est le concurrent direct de ChatGPT.

C’est un automate conversationnel dont j’ai déjà parlé dans les colonnes de TMN :

Google Bard is only american …

Au début, Bard parlait seulement anglais (version américaine) et je recommandais de l’approcher avec précaution. En particulier, j’ai noté qu’il avait des tendances à la dyslexie.

Cela dit, ce n’est pas une raison pour le condamner d’entrée.

Mal équipés pour les biais culturels

Un exemple de condamnation hâtive vient de m’être donné dans un bizarre article de Numerama :

Google Bard vs. ChatGPT : qui fait mieux ?

Cet article offre une bonne démonstration (involontaire) de biais culturels que les automates sont mal équipés pour affronter.

La journaliste pose une série de questions à Bard et a ChatGPT. Puis, elle critique leurs mauvaises réponses.

Mais les questions sont beaucoup trop longues, et très alambiquées. La première, en particulier est un modèle en la matière :

Bonjour, je fais du roller derby, un sport méconnu mais très intense. Il s’agit de faire du contact en patins à roulettes, ce qui demande du cardio, des bonnes cuisses et une excellente explositivé. Pour me préparer à la rentrée (1er septembre), j’aimerais avoir un programme sportif pour garder le niveau, pendant tout le mois d’août. La contrainte, c’est que je n’ai pas d’instruments à ma disposition, et j’ai du mal à faire des squats car j’ai mal aux genoux. Je fais du sport en temps normal 3 fois par semaine, à raison de 2h par session, c’est plutôt intense comme sport. Peux-tu me préparer un programme à suivre pendant le mois d’août 2023 ?

J’ai souligné un mot comportant une erreur d’orthographie : explositivé au lieu d’explosivité.

Cela semble anodin, sachez cependant qu’une telle erreur (involontaire) peut faire grandement diverger un algorithme.

Apprenons à utiliser des outils imparfaits

Fortement sous-entendu ?!

De plus, le journaliste dit, après coup, la chose suivante :

« … J’avais sous-entendu fortement qu’il n’y avait pas d’entraînements pendant l’été … »

Fortement sous-entendu ? Ah bon ! C’est peut-être ce qu’elle a pensé, mais pas ce qu’elle a écrit. Et puis les sous-entendus sont des acquisitions culturelles, par essence limitées à des cercles restreints.

Dans les conditions de l’article, j’aurais moi aussi répondu de travers.

Du reste, chacune des questions se prêtait à des erreurs d’interprétation. En conséquence, l’évaluation de ChatGPT et de Bard n’était pas impartiale.

« Reformuler » et « guider »

Tout ça pour dire que la façon d’interroger un automate n’est jamais neutre.

Vouloir prendre une machine en faute est relativement facile et contreproductif. Il me parait plus constructif de la voir comme ce qu’elle est :

Un système très imparfait d’accès à une volumineuse base de données (elle aussi très imparfaite).

Déclarer que la machine a mal répondu c’est se priver soi-même d’une réponse valide.

Fréquemment ChatGPT et Bard répondront … qu’ils ne savent pas répondre. Le jeu consiste à les orienter pour qu’ils y parviennent. En psychologie sociale, on appelle ça « reformuler » et « guider ».

Figurez-vous que ça marche aussi avec les machines !

Duels d’IA, jeu contreproductif

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