Grado de dificultad: 3 (Por el idioma: el artículo es en francés)
Columnista: Roberto
Le présent article est juste une supposition, basée sur la connaissance des entreprises en question. Les décisions réelles semblent bien coller à cette logique.
Une alliance prévisible
Une stratégie de Fiat plus que de Renault
La nouvelle vient de « tomber » : Les groupes automobiles Renault et Fiat vont « se marier à part égales ».
Jusque-là, si c’est une surprise, elle n’est pas étonnante.
Car l’ancien groupe Chrysler, composé de la marque éponyme, de Dodge et de Jeep, n’était pas en bonne forme.
La raison est assez simple : pour pouvoir survivre, il faut montrer des ventes suffisantes à l’échelle internationale.
Or les trois marques américaines sont spécialistes en gros moteurs (8 cylindres en V, et de cylindrée « respectable »).
Cela continue à se vendre assez bien aux États-Unis (encore que…), en revanche, à l’international, bien peu d’acheteur sont intéressés par des véhicules aussi gourmands en essence.
La situation de Fiat est à l’opposé : les moteurs Fiat sont prisés pour leur rendement et leur cylindrée, par contre la marque ne « maîtrise » pas la notion de 4×4.
Le calcul de Fiat, en prenant le contrôle de Chrysler, est autant stratégique que technologique.
Le premier résultat évident de cette association bizarre arrive sous la forme d’une camionnette Jeep, la « Renegade », qui est propulsée para un moteur Fiat de 1800 cm3.

Autre résultat est la Alfa Romeo Stelvio, un SUV « AWD ».

Rapprochement final
Mais le résultat ne convient pas la clientèle, pour des raisons diverses :
- Fiat a tendance à surévaluer le prix de ses véhicules dans un marché devenu hautement compétitif.
- Sur le marché américain, il y a une réaction de méfiance, qui ne ralentit pas une fuite, déjà amorcée, des clients.
Le jeu de Fiat est techniquement une bonne idée, car les SUV sont devenus l’élément central du marché.
Mais cette idée arrive trop tard : alors que le monde se prépare aux voitures électriques, aucune des marques qui constituent le nouveau groupe n’en possède.
Les dirigeants du groupe Fiat – Chrysler sont dans une impasse, et c’est pour en sortir qu’ils pensent à un allié qui ait ce qu’il leur manque : la maîtrise de la technologie électrique.
D’où le rapprochement avec Renault, présent sur le marché de l’électrique. Et surtout, Renault est allié avec le vrai spécialiste de l’électrique, qui s’appelle NISSAN.

Seulement voilà : alors que Renault a une culture très voisine de celle de Fiat, NISSAN a une mentalité aux antipodes.
Le futur est électrique
Sans en avoir la confirmation, la manière employée para les dirigeants de Renault (informer leurs homologues de NISSAN au dernier moment) correspond une tactique de business classique visant à forcer la main à un « collaborateur ».
Cela marche à des échelons inférieurs et entre Européens. Mais en procédant de la sorte, les dirigeants de Renault (et probablement aussi l’Etat français) démontrent qu’ils n’ont toujours pas saisi l’essence de l’esprit Nippon.
Car pour les Japonais, beaucoup plus rigides et droit dans leur comportement, le jeu sera perçu comme, au mieux une maladresse, et au pire une démonstration de mépris et de lâcheté.
Probablement, aussi, les Français montrent à quel point le cas Ghosn (dont TMN a parlé plusieurs fois) leur a fait peur, une peur qu’ils viennent de reconnaitre implicitement.
Or, à la veille d’un changement de paradigme dans l’industrie automobile (évolution de l’essence vers la propulsion électrique), ils ne peuvent pas s’aliéner NISSAN, grand spécialiste de l’électrique.
Ce serait une très mauvaise perte, car NISSAN, loin de disparaître, s’allierait à un concurrent (Ford, par exemple).
Mais, il s’agit seulement de conjectures, n’est-ce-pas ? …
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